Visite du château d'Ecouen et de l'abbaye de Royaumont
Le 27 janvier dernier, nous n'étions que dix, rescapés du Covid, à monter dans le bus, place du Trocadéro, dans la brume glaciale matinale et toutefois la bonne humeur, guidés par notre amie Geneviève Tinturier en direction du château d'Ecouen, à une vingtaine de kilomètres de Paris.
Merveilleuse apparition de ce monument majeur de l'architecture française de la Renaissance construit à partir de 1538 par le connétable Anne (prénom mixte à l'époque) de Montmorency, principal ministre des rois François 1er et Henri II, situé dans un domaine clos de dix neuf hectares et d'une forêt de cent quatre hectares.
Une guide passionnante nous fera découvrir les diverses pièces du château. Vidé de ses biens à la Révolution, occupé en 1851 par la Maison d'Education des jeunes filles de la Légion d'Honneur, le château est transformé en musée grâce aux apports divers de différents musées nationaux, dont le musée des Thermes et l’Hôtel de Cluny, et internationaux et aussi à l'intervention efficace et passionnée d'André Malraux qui en fit un écrin à partir de 1977. Depuis, le musée entretient un dialogue permanent entre ses collections, essentiellement d'arts décoratifs évoquant l'ameublement d'une grande demeure du XVIème siècle et la civilisation de la Renaissance européenne.
La grande salle d'apparat de Henri II est tendue d'immenses tapisseries fabriquées à l'époque à Bruxelles, contant la légende de David et Bethsabée avec la naissance de leur fils qui deviendra le mythique roi Salomon. Dix tapisseries gigantesques qui, mises bout à bout atteindraient une longueur de soixante quinze mètres et rassembleraient près de six cents personnages.
La matinée s’est achevée par un repas convivial au restaurant du château.
En début d’après-midi, nous avons rejoint l’abbaye de Royaumont, située dans le hameau de Baillon, près d’Asnières-sur-Oise. Cette abbaye royale, chef d'œuvre de l'architecture gothique, fondée en 1228 par le jeune Louis IX, futur Saint Louis, et sa mère Blanche de Castille, rattachée à l'ordre cistercien, connut au XIIIème siècle un grand rayonnement.
Ce monument, classé monument historique en 1927, a eu plusieurs vies : monastère cistercien, abbaye de cour, site industriel après la Révolution pendant laquelle la partie abbatiale a été détruite par les Révolutionnaires et dont il ne subsiste qu'une tour, noviciat, hôpital de guerre confié au Scottish Women’s hospital pendant la Grande Guerre, résidence de campagne de son dernier acquéreur, Jules Goüin qui, avec ses descendants, lui assura un nouveau destin. En 1937, elle devint un Centre culturel international, et en 1964, la Fondation Royaumont (Goüin-Lang) lui conféra une nouvelle dimension dans le domaine des sciences de l’homme. Les bâtiments sont disposés autour d'un magnifique cloître dont les galeries desservaient les lieux de travail et de prière des moines. L'essentiel des bâtiments, dont le cloître et le réfectoire des moines, restent les plus beaux exemples d'architecture gothique.
A signaler, les astucieuses installations sanitaires des moines avec des évacuations directes sur un canal…
Bravo à notre guide pour ses brillantes et précises explications.
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